Portraits étudiants
10 janvier 2022
Portraits d’étudiant.e.s IVADO – Francis Banville
Notre initiative « Portraits d’étudiant.e.s IVADO » consiste à partir à la rencontre des étudiant.e.s de notre communauté pour faire connaître leurs parcours, leurs motivations et leurs ambitions !
Nous avons interrogé Francis Banville, étudiant au doctorat en sciences biologiques à l’Université de Montréal.
- Peux-tu te présenter en quelques mots?
Adepte d’écologie et de mathématiques, je poursuis actuellement mes études au doctorat en sciences biologiques à l’Université de Montréal. La préservation de la qualité de l’environnement est un sujet qui me tient particulièrement à cœur, tout comme les enjeux d’équité, de diversité et d’inclusion en milieu académique et ailleurs. Je désire participer à une science inclusive et diversifiée, qui est pour moi un outil fondamental pour faire face au plus grand défi de notre époque : les changements climatiques. Dans mes temps libres, je deviens un grand marcheur, un coureur occasionnel et un joueur de ping-pong amateur, mais déterminé.
- Quel est ton parcours?
Après près de deux ans au baccalauréat en mathématiques à l’Université de Montréal, j’ai décidé d’entreprendre des études de premier cycle en sciences biologiques. Je désirais comprendre plus en profondeur les problèmes environnementaux de notre époque. Un peu plus tard, j’ai finalement combiné mes deux centres d’intérêt en complétant une maîtrise professionnelle en biologie quantitative et computationnelle. Cela m’a permis de développer des compétences en programmation et de me familiariser avec les méthodes numériques appliquées à l’écologie. Ces habiletés me sont maintenant précieuses au doctorat, où j’ai eu ma première véritable expérience de recherche scientifique.
- Qu’est-ce-qui t’a motivé à t’orienter en intelligence numérique ?
Au fil de mon parcours académique, je me suis rendu compte que l’écologie, en tant que science, pouvait tirer profit de l’intelligence numérique en nous permettant, entre autres, d’étudier plus facilement les systèmes écologiques complexes. N’ayant que très peu programmé avant mes études graduées, je frémissais d’abord à l’idée d’écrire quelques lignes de code. Puis, je me suis peu à peu sali les mains et la programmation est maintenant une activité qui me plaît beaucoup. La communauté accueillante et ouverte de chercheurs et chercheuses en intelligence numérique est une autre des raisons qui m’ont motivé à travailler dans ce domaine.
- Sur quoi travailles-tu dans le cadre de ton projet de recherche?
Les interactions entre espèces dictent le fonctionnement des écosystèmes et déterminent leur réponse aux changements environnementaux. Cependant, elles sont plutôt méconnues puisqu’il peut être difficile d’observer l’ensemble des relations de prédation dans un milieu naturel donné. Il devient alors indispensable de bonifier le peu de données existantes par des prédictions numériques. Ma recherche porte donc sur le développement de modèles statistiques et mathématiques pour la prédiction des relations entre proies et prédateurs en milieu terrestre, ainsi que pour la prédiction des propriétés des réseaux écologiques constitués de ces interactions trophiques.
- Quelles qualités te sont utiles dans ce projet?
On a souvent tendance à négliger sa santé mentale et physique aux cycles supérieurs. Pourtant, conserver un bon équilibre travail-vie personnelle est selon moi l’un des plus importants facteurs de réussite aux études graduées. Je pense qu’une bonne conciliation de nos activités de recherche avec la sphère privée, la persévérance et une bonne gestion du temps sont des qualités qui m’ont grandement été utiles dans mes études collégiales et universitaires. On ne le dira jamais assez : il est important de manger santé, de bien dormir et de faire suffisamment d’exercice physique, même lorsque l’on rédige une thèse de doctorat.
- Quelles sont tes ambitions pour l’avenir?
Nous ne savons pas quel sera l’état de la biodiversité dans les années à venir, à cause des changements climatiques et d’utilisation du territoire. Après mon doctorat, j’aimerais grandement faire de la recherche sur ces prévisions écologiques afin de les améliorer. Pour ce faire, je pourrais développer des modèles statistiques en utilisant divers outils en intelligence numérique. Je pourrais également participer à la mise en place d’un système d’information intégré de la biodiversité. Agir en tant que conseiller en environnement et enseigner au cégep ou à l’université sont également des activités qui m’attirent professionnellement.
- As-tu des ressources à partager?
La chaîne YouTube française DirtyBiology est l’une de mes préférées. Elle produit régulièrement d’excellentes capsules vidéo de vulgarisation scientifique en biologie, toujours avec une petite touche d’humour. J’aime également regarder les chaînes 3Blue1Brown et StatQuest, qui vulgarisent respectivement des concepts mathématiques de niveau universitaire et des techniques statistiques, incluant les méthodes d’apprentissage automatique et d’apprentissage profond. Finalement, le livre de Richard McElreath sur l’inférence bayésienne est un manuel accessible qui m’a grandement aidé dans mon apprentissage de la statistique.
- As-tu déjà présenté ton projet de recherche au grand public? Comment ça s’est passé?
J’ai rédigé un article de vulgarisation scientifique dans le cadre de l’initiative « Mon projet de recherche en 800 mots » d’IVADO. Cette expérience était grandement enrichissante puisque j’étais accompagné par une conseillère en communication scientifique lors de la rédaction de mon texte. Cet article m’a valu une entrevue fort sympathique lors de l’événement Octobre numérique IVADO à la session d’automne 2021. Un peu plus tard, j’ai présenté mon projet de recherche à la Nuit des chercheuses et des chercheurs 2021, organisée par l’Espace pour la vie, dans le cadre d’une activité d’échange entre les scientifiques et le public.